Wednesday, January 23, 2008

Gérald Schurr

Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture (1820-1920), Valeur de demain, Paris, Les Éditions de l'Amateur, 1982, vol. I, p. 90.

Les paysans de Jules Bastien-Lepage (1848-1884) ont toujours l'air un peu hébété de ceux de Millet; mais ce réalisme les place dans un paysage largement brossé; il laisse d'autre part d'excellents portraits (Juliette Drouet, Sarah Bernhardt) d'une mise en page classique et d'une grande pénétration psychologique. Il est mort jeune (trente-six ans) et sans doute aurait-il pu, comme le prouve la vision elliptique de certaines toiles, la touche presque brutale, harmoniser le Naturalisme et les conquêtes récentes de l'Impressionnisme. Ses toiles, d'un prix très élevé de son vivant (36 000 francs à Drouot en 1882 pour un Mendiant, l'équivalent de 120 000 francs-1969), cotent aujourd'hui autour de 3 000 francs: 3 200 francs Le Printemps, 80 x 105 cm, (Drouot, 4 mars 1968), et beaucoup moins ses aquarelles, 240 francs à Londres le 4 juillet 1968 un Coucher de soleil, 20 x 31 cm.

Sunday, January 20, 2008

Jeune fille

E. Benezit

E. Benezit,
Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs
Gründ, Paris, 1999,
vol. I, p. 848.

Bastien-Lepage Jules

Né le 1er novembre 1848 à Damvilliers (Meuse). Mort le 10 décembre 1884 à Paris. XIXe siècle. Français.

Peintre de compositions religieuses, sujets de genre, portraits, paysages, aquarelliste, sculpteur, dessinateur.

Dès sa plus tendre enfance, Bastien-Lepage manifesta un goût très vif pour le dessin. Fils d'un cultivateur aisé, il reçut de son père ses premières leçons. Il les continua au lycée de Verdun, où il fut encouragé par M. Fouquet, son professeur de dessin, frappé de son jeune talent. Ses études terminées, il dut, pour ne point déplaire à sa famille qui redoutait pour lui les déboires de la vie artistique, entrer, en 1867, dans l'administration des Postes, mais s'étant convaincu de l'impossibilité qu'il y avait pour lui de mener les deux choses de front, il abandonna les Postes pour s'adonner entièrement à sa vocation. Il fut reçu premier à l'École des beaux-arts et entre à l'atelier de Cabanel. Ses débuts furent particulièrement durs. Il devait se contenter de la pension de 600 francs que lui allouait le Conseil général de la Meuse. Il débuta au Salon de 1870 avec un Portrait de jeune homme, qui n'eut guère de succès. Pendant la guerre, il fit vaillamment son devoir dans la compagnie de francs-tireurs du peintre Castellani. Blessé pendant le siège, il dut rester deux ans à Damvilliers pour se rétablir et ne revint à Paris qu'en 1872. Les ressources du jeune artiste étant toujours très modestes, il se mit à peindre des éventails et exposa, même au Salon officiel de 1873, un tableau allégorique destiné à un parfumeur. La critique ne lui fut guère favorable et Bastien-Lepage se décida alors à changer sa manière. En 1874, il envoya deux toiles dont l'établissement lui avait coûté de multiples sacrifices de temps et par la suite de nombreux jours de jeûne. Mais son effort fut récompensé et sa Chanson de Printemps fut acquise par l'État. C'était son premier essai de peinture rustique qui devait par la suite le rendre célèbre. En même temps, il envoyait un Portrait de Grand-Père qui était son premier pas dans cette longue série de portraits si naturels d'expression et si fouillés en même temps qui ont contribué largement à sa gloire. Cependant Bastien-Lepage visait au Prix de Rome et, en 1875, il donna son Annonciation, qui lui valut un deuxième prix et l'éloge unanime des critiques d'art. La même année, sa réputation grandissait encore avec ses deux envois au Salon: Portrait de Mme Hayem, et La Communiante. Une tentative, faite en 1876 dans le genre classique avec un tableau représentant Priam aux pieds d'Achille, fut moins heureuse et Bastien-Lepage, revenant à sa première manière, de plus en plus disciple de Courbet et de Manet, donna l'an suivant cette magistrale composition: Les Foins, aujourd'hui au Louvre. Dès lors, le jeune maître est définivement lancé. Mais il a su ne pas sacrifier au goût du public ses qualités de sincérité et d'observation un peu réaliste.

Parmi les plus belles toiles de ce genre, nous citerons, indépendamment de celles déjà mentionnées: Les Ramasseuses de pommes de terre, L'Amour au village, La Forge, La petite fille allant à l'école, La Vendange, Les Lessiveuses, L'Orage sur la plaine, Les Blés, Le paysan allant voir son champ, La Vieille femme examinant un pommier, L'Incendie au village, Le Colporteur endormi, Fleur du chemin, etc. Bastien-Lepage fut aussi un remarquable portraitiste qui, derrière le masque, recherchait la psychologie du personnage. Parmi ses meilleurs portraits, il faut signaler ceux de son père, de sa mère, de son frère, de Lady L..., de Sarah Bernhardt, D'André Theuriet, de Madame Juliette Drouet, du prince de Galles, de Gambette, de M. Andrieux, d'Albert Wolff, etc.

Bastien-Lepage demeure le seul peintre officiel des paysans de la Meuse et des coins de terre auxquels ils donnent leurs soin. Il les suit pas à pas dans leurs occupations quotidiennes, et qu'il le veuille ou non, il est le créateur d'une véritable école de plein air. En lui se révèle une passion de la nature simple et grandiose à la fois, un désir évident de faire réel. Il a continué le poème champêtre commencé par Millet, en lequel le paysage est uniquement le prétexte à un merveilleux décor et dont l'intérêt principal réside dans l'interprétation intensément vivante de la physionomie des personnages.



M. Boucheny de Grandval
Musées:
Dublin: Carlo Pellegrini -
Grenoble: Mademoiselle Xoupp -
La Haye: Avant les foins -
Lille: Priam aux pieds d'Achille 1876 -
Montpellier: Sarah Bernhardt -
New-York: Jeanne d'Arc 1879 - Un moment difficile -
Paris (Louvres): Mr Henri Alexandre Wallon 1879 - La Mère de l'artiste - Le Grand-père de l'artiste - M. Niel - Edouard VII - M. Piet-Laboudrie - Adolphe Frank - Portrait de l'artiste -
Provins: La Chanson du printemps 1874 - M. Loison.
Ventes Publiques:
Paris, 1880: Deux fillettes, dess. ; FRF 200; Damvilliers: FRF 200 -
Paris, 1881: Esquisse du mendiant: FRF 1 000 -
Paris, 1881. - Le même tableau:: FRF 1 481 -
Paris, 1882: Le mendiant: FRF 36 000 -
Paris, 1885: Le mendiant: FRF 21 000; Récolte de pomme de terre: FRF 29 100; L'Annonciation aux bergers: FRF 23 000 -
Paris, 1892: Au temps des vendanges (Damvilliers): FRF 16 000 -
Paris, 1893: L'Église de Concarneau: FRF 7 000 -
Paris, 1900: L'Église: FRF 2 050 -
New-York, 10 fév. 1903: Rire d'avril: USD 2 100 -
Londres, 19 mai 1910: Sur la plage à Brighton: GBP 276 -
Paris, 30 novembre-2 déc. 1920: Le repos des moisonneurs, cr., étude: FRF 1 900 -
Londres, 29 avr. 1927: Marie Bashkirtseff, petite fille: GBP 2 100 -
Paris, 29 nov. 1935: Portrait de Madame Sarah Bernhardt: FRF 72 000 -
Paris, 4 juin 1937: Intérieur d'une buanderie: FRF 9 150 -
Paris, 12 déc. 1949: Calvaire: FRF 2 100 -
Londres, 11 mai 1951: Jeune femme aux primevères: GBP 36 -
Paris, 23 juin 1954: Verger: FRF 10 000; Le mendiant: FRF 2 100 -
Paris, 13 déc. 1965: Le port de Honfleur: FRF 7 200 -
Paris, 16 mai 1973: Portrait de Marie Samary: FRF 2 500 -
Bourg-en-Bresse, 16 avr. 1978: Jeune servante à l'ouvrage dans un verger, h/t (50x57): FRF 5 000 -
New-York, 2 mai 1979: Portrait de femme 1877, h/pan. (34,5x25,7): USD 4 000 -
Londres, 9 mai 1979: Portrait d'albert Wolff 1881, h/pan. (31x26): GBP 4 500 -
New York, 24 fév. 1983: La pauvre Fauvrette 1882, h/t (66x81): USD 38 000 -
Monte-Carlo, 9 oct. 1983: Portrait de Sarah Bernhardt 1879, chromolitho. (43x34,2): FRF 16 500 -
Paris, 27 juin 1984: Le jeune garçon, past. (41x35): FRF 30 000 -
New York, 30 oct. 1985: Portrait de Madame Lebègue au chapeau de paille, past. (60x44,8): USD 8 000 -
Londres, 17 juin 1986: Jeanne d'Arc entendant les voix, bronze, patine brun foncé (H. 32,5): GBP 5 000 -
Paris, 25 nov. 1987: Le jeune Lord 1880, h/t (46x34): FRF 37 000 -
Paris, 29 jan. 1988: Les dunes, h/t(45x55): FRF 45 000 -
New York, 23 mai 1989: Réjane dans «Mimi» 1880, h/t(39x66): USD 9 900 -
Paris, 21 mars 1990: L'Homme à la brouette, h/t(46x56): FRF 20 000 -
Paris, 12 juin 1990: Portrait de Maurice Alexandre, h/t(55,3x45,7): FRF 48 000 -
Monaco, 15 juin 1990: Portrait d'homme, cr. noir/pap. beige (62,5x42): FRF 13 320 -
Paris, 24 mai 1991: Les foins 1878, h/t (40x50): FRF 180 000 -
Paris, 17 nov. 1991: Portrait d'homme 1882, h/t (101x73,5): FRF 30 000 -
Amsterdam, 22 avr. 1992: Lavandières dans une prairie vallonnée, h/pan.(13,5x22,5): NLG 4 025 -
New York, 17 fév. 1993: Les enfants pêcheurs 1881, h/t (92,1x64,8): USD 7 475 -
Reims, 20 juin 1993: Les petits pêcheurs 1881, h/t (92x65): FRF 32 000 -
Paris, 27 mai 1994: La tentation de saint Antoine, h/t (49x59): FRF 14 000 -
New York, 24 mai 1995: Portrait de Sarah Bernhardt 1879, h/t (43,8x34,3): USD 706 500 -
Cousances-les Forges, 18 juin 1995: Les petits pêcheurs, h/t (92x65): FRF 88 000 -
Paris, 13 oct 1995: La petite marchande de fleurs, aquar. (39,5x21,5): FRF 19 000.

Sarah Bernhardt

La Toussaint

Le mendiant aveugle

La communiante

Diogène

Pauvre Fauvette

Saturday, January 19, 2008

Young paesant woman

Women in the fields

Vieux mendant debout, sur le perron d'une maison

The wood gatherer

The Thames, London

Sketch for a peasant

Sir Henry Irving

Simon Hayen

Saison d'Octobre, récolte de pommes de terre

Rural love

Retour des champs

Resting peasants

Priam aux pieds d'Achille

Portrait d'homme (Vercingétorix?)

Portrait de Mademoiselle Xioup

Portrait de l'artiste

Pietà

Paysage au charbonnier, l'hiver


Pas Mèche


Les foins


Les blés mûrs


Le chasseur

Laura

La nuit sur la lagune

Jeanne d'Arc

Henri-Alexandre Wallon

Départ à l'école


Girl with a sunshade

Femme assise dans l'herbe

Faucheur aiguisant sa faux

Le père Jacques

Le mendiant

Émile Bastien-Lepage

Cossette

Burne Jones

Autoportrait

Adolphe Frank